Balade moto : à l'italienne
Initialement, la HAT (HardAlpiTour) je n'avais pas prévu de la faire. Elle tombe en pleine rentrée scolaire, difficile de se sauver trois ou quatre jours pour y aller, d'autant que je suis plutôt rythme balade ...
Mais, début Juillet Didier me laisse un mail avec la proposition malhonnête de l'y accompagner comme porteur d'eau, c'est à dire l'assister dans un reportage pour MotoMagazine. Ça ne résout en rien le problème de la rentrée scolaire, mais bon ... j'ai un mois et demi pour préparer le terrain et finalement, je me suis pas mal débrouillé!
La Hard Alpi Tour organisée par l’association Over2000Riders est un rallye d'endurance à travers les Alpes piémontaises. Le parcours de 550km et 28.000 m de dénivelé emprunte les anciennes routes de la Via del Sale et autres pistes militaires. Il se réalise en équipe, et l'objectif est "d'arriver". Le "parc machine" est composé essentiellement de motos des années 1980-1990 : l'age d'or des trails et afin d’éliminer les motos d'enduro, le poids minimum est de 150kg pour les mono-cylindres. Ça tombe bien, j'ai ça dans le garage.
Je connais en grande partie le parcours et avec Didier nous échafaudons un plan de bataille (que nous devrons assez rapidement adapter). D’électron libre chargé du départ et devant prendre les liaisons de route pour être opérationnel sur les points de passage stratégiques, finalement je roulerai à partir de la seconde étape en trinôme avec Didier et Olivier. Le timing, la quantité de lumière disponible la nuit ( et la sécurité aussi, non ? ) ayant raison de notre stratégie. Les difficultés d’approvisionnement en essence dans les fonds de vallée ( comment ça mon billet ne te plais pas @# ) nous feront perdre pas mal de temps auquel il faudra rajouter bien trois heures pour les photos. Du coup nous arriverons les derniers ;-)
La difficulté, si elle n'est pas technique, sera de tenir le coup au petit matin, quand la fatigue commence à être bien installée, et que la conduite se fait en mode automatique ... continuer à regarder au loin, tenter de se mettre debout sur les cales-pieds alors que les cuisses et les bras deviennent douloureux et inertes ( et n'oublions pas le postérieur ), d'autant plus qu'il y a un sac à dos de dix kilogrammes de matériel photo (et oui, j'étais là pour ça ...). Bref, pour les marins, c'est comme tirer des bords carrés vent et courant dans le pif ... long comme un jour sans pain...
En fait de balade, l'important c’est le rythme qu'il faut garder régulier ;-) et surtout, garder l’œil ouvert afin de rendre compte ... surtout qu'en guise "d'entrainement", j'ai seulement pris soin d'économiser le bonhomme la semaine qui a précédé : couché tôt, le sommeil ne se rattrape pas. Un camelback (que je n'avais pas pour cause de sac photo) pour pouvoir boire régulièrement et des barres énergétiques pour éviter les coups de pompe. Une moto en bon état général, et hop. Le DR350 a 60.000 km au compteur, un réservoir de 16 litres et son appétit d'oiseau m'auront permis de ne pas stresser devant les pompes fermées ou refusant mes billets de 5€.
[Edit] : J'avais équipé le DR350 d'un phare additionnel à LED. Article dans le MotoMag 294 ou sur MotoMag.com .
Le retour sera ... plus calme. Personnellement, assis à côté du chauffeur, j'ai tenté (poliment) de lui tenir compagnie, mais il y a eu pas mal de blanc ;-)
Il en résultera un article de six pages écrit par la plume de Didier Bouard, dont ma foi l'illustration est bien sympa ;-)
Bon, les copains, on repart quand ?
Commentaires
C'est génial ça ! Sacrée jolie balade...
Et puis la photo de nuit...